Bien arrives l’Aberwrac’h

6 août 2011

Nous sommes arrives dans le Finistere a l’Aberwrac’h. Apres une traversee de 16 jours de mer. Une traversee sans histoire et sans vent. Plus de details plus tard.

Lus (S): Gone baby gone (Lehane); Le petit Bonzi (Chalandon); Mr le president (Giesbert); Le mec de la tombe d’a cote (Mazetti); City of lies (Ellory)

(P): Instrument des tenebres (Huston); The Lincoln lawyer (Connelly); L’argent (Zola); The given day (Lehane)


Ciao Velas

17 juillet 2011

Nous quittons Velas (Sao Jorge) demain ou apres-demain pour la Bretagne. Une traversee prevue pour durer plus ou moins 15 jours.  Spot  fonctionne mal et il se peut que vous ne puissiez pas nous suivre.

Sao Jorge n’a rien a envier aux autres iles que nous avons visitees. Beaucoup de fleurs, de piscines naturelles, de randonnees spectaculaires et toujours toujours la gentillesse des Acoriens.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Lus recemment (P): Le petit Bonzi (S. Chalandon)

(S): La mort entre autres (P.Kerr)


Récit de la transat la plus longue de l’histoire de l’humanité (au moins)

10 juillet 2011

De Jolly Harbour, Antigua a Flores, Acores nous avons mis 26 jours et 12 heures. Soit une moyenne de 3,3 noeuds (6km/heure). Ouh la la c’est long!

Voici quelques extraits de mon journal de bord, un peu édulcoré (je n’ai pas repris tous les jurons).

« J1  Partis hier de Jolly Harbour. La météo n’est pas terrible : est, 5-10 nœuds mais le temps évolue peu et il y a trop de moustiques a Antigua. Alors zou ! La traversée ne fait « que » 2085 miles mais je me prépare mentalement a quelque chose d’au moins aussi long qu’à l’aller.

Apres une bonne nuit, gros grain noir au petit matin. En quelques secondes, on passe de 0 à 25 nœuds de vent et d’une mer d’huile à une mer un peu agitée. Impressionnant… L’a tellement plu que j’ai pris un shampoing.

Un grain

J2-J4 Tout petit temps. Pas de poisson, mer plate. Cette transat est d’un caaaalme !! On alterne entre voile et moteur. Grains réguliers. Un filet d’eau douce coule sous la bome. Avec un seau, je récolte de quoi prendre une belle douche à l’eau douce. Jamais transat n’aura été aussi propre.

Ai coincé ma ligne de pêche sous l’hélice. Plongé par plus de 4000 mètres de profondeur pour l’enlever. L’eau est chaude et d’un très beau bleu. Suis pas restée trop longtemps quand même…

Plaisir oublié. Nous prenons la barre au moins 4 heures par jour chacun pour ne pas trop fatiguer Toto le pilote automatique. Dans ces moments là, l’Ipod est de rigueur. En ce moment, c’est Marvin Gaye et NTM. Popopop.

Popopop

J5 Ce matin je me suis fait surprendre par un gros grain. Au près très serré, je pensai pourtant pouvoir l’éviter mais c’était sans compter les vents erratiques à l’approche de ces gros nuages. Résultat : 2h de barre sous une pluie diluvienne par 25-30 nœuds de vent.  Note pour plus tard : virer de bord avant le grain ; pas dans le grain.

J6 Sacrebleu ! Le hublot bâbord fuit ! Le sikaflex c’est dépasse, vive le gros scotch! Très esthétique en plus…

Vu 1 oiseau, 1 dauphin, 0 poisson. Plein de cargos.

J7-8 Petite brise de sud. On frôle les 4 nœuds et pas de grain en 24h. Ouh la la la chance revient. Je m’en vais de ce pas jeter ma ligne.

Par contre, depuis qu’on avance y a une fuite d’eau salée dans le puisard. Visiblement les écrous du presse étoupe ont besoin d’un petit tour de clé. Allô, allô un volontaire dans la salle? Non ? Pourquoi aller fourrer sa tête 10 mn dans la cale du moteur alors qu’il suffit d’écoper pendant un mois ?  C’est la logique Thaïs.

J9 Perdu un gros poisson, un appât tout neuf et ma casquette. En conséquence, skippette grognon et petit pois en boite.

NB : Vous noterez le petit cri très viril de P en fin de film… Finalement, la ligne a cassé.

J10-11 Apres une nuit au moteur, remis les voiles ce matin. Sud ouest force 3 a 4. Plein vent arrière donc. On aura fait toutes les allures pendant cette transat ! D’après RFI, nous sommes dans une zone de dépression relative. Très relative alors…

Mais nos nuits sont excellentes. Deux quarts de 3 heures chacun, entrecoupés de petites têtes basses sur le pont.

Grande chaleur. Je grille comme une côtelette a la barre.

On gagne du soleil. A 4h30 (heure martiniquaise) il fait déjà plein jour.

Et des méduses (je rêve ou elles grossissent de jour en jour ?)

Meduse

J12 ce matin 25-30 nœuds au vent apparent avec rafales a 35. Un coup d’œil au baro pour nous rassurer. Non ce n’est pas une dépression mais un gros grain blanc. On ne l’a pas vu venir celui la. Ni partir d’ailleurs ; le temps est décidément très nuageux…

J13 En plein milieu de l’atlantique, les foudres de guerre que nous ne sommes pas lancent le spi.  C’est dire si le temps est petit !A 8 nœuds de vent, la voile se gonfle et nous fait glisser sur l’eau. Quel plaisir !

Ce soir, P. a confondu un bout de bois nappé de vieille colle qui traînait avec un Figolu. Hi hi hi…

J14 Beaucoup de cargos, probablement en provenance de Gibraltar. La bonne nouvelle c’est qu’ils ont l’air de faire leur quart eux aussi.

A 16h, un grain approche, fidèles a notre principe de précaution, on tente d’affaler le spi. Mais la chaussette se coince et sous un vent forcissant ça sent la catastrophe.  Je finis par l’affaler a l’ancienne, en vrac sur le pont. Résultat : de grosses ampoules aux doigts et un accroc au spi. 20 mn plus tard le grain passe et les voiles se remettent a claquer dans le petit temps. Raaaa !!!!!

Bon on change de stratégie. Cap un peu plus au nord pour maintenir le vent apparent un peu plus fort.

Ouille

Ce midi, P. a renversé de l’huile sur le plancher. Ce sera donc salade de tomates sans vinaigrette et holiday on ice sous la table a cartes.

J15. Y a du thon partout partout sauf au bout de ma ligne !

A part ça, 15 jours de mer et on tient la forme. Le vent faible nous énerve chroniquement mais le moral est meilleur que pendant la transat aller. Il faut dire aussi que les conditions sont moins éprouvantes ! On avance comme des tortues, certes, mais on dort comme des loirs !

Loir au travail

Tout de même, la transat risque de mettre beaucoup plus de temps que prévu. Nous avons ample réserves de vivres et d’eau donc de ce coté-là nous sommes tranquilles. En revanche, nous avons oublié d’emmener du gaz de rechange et nous avons changé notre dernière bouteille le 30 mai ! P, que la perspective de manger son fricot froid n’enchante guère, a mis en place un programme de contingentement. Tea for two une fois tous les deux jours. Un repas chaud le midi et les restes froids le soir.

Manquent aussi des petites choses pour nous faire plaisir. Plus de Figolu et j’en suis a mon dernier paquet de biscottes. Je me suis rendue compte, mais trop tard, que pour économiser ses céréales P tape dans mes biscottes. Maintenant je tape dans ses céréales pour économiser mes biscottes.

J16 Aujourd’hui c’est l’anni de P. Hélas, pas de gâteau et pas de pancakes car ça va a l’encontre du plan de contingentement…

A ses tuit'ans

20 milles cette nuit. RFI nous dit qu’il y a 2 anticyclones dans l’atlantique. Un au sud des Acores et un autre vers les Bermudes. Thaïs entre les deux ; faut pas s’étonner …

J17 CATASTROPHE! P parle de rationner le papier toilette. Il est IMPERATIF que le vent se lève !!!

J18- 20  Pétole, vent, pétole, vent, pétole… Quand ça souffle, P est heureux. Il barre tant qu’il peut, fait des vers sur Harry Potelé et chante comme un rossignol (enroué).

Bo gosse

J21 Pâtes, pâtes, pâtes. Je n’en pates plus ! Je rêve d’une bonne laitue bien croquante. Et puis une entrecôte grillée pour l’accompagner. Et puis rajoutez moi un camembert siouplait. Oui oui en entier.

J22-J23  Du vent, du vent !! Voiles en ciseaux, génois tangonné on avance bien.

Une nuit à 1h30, P me sort assez brutalement de ma couchette. Gros grain surprise qui a fait passer le vent de sud ouest à nord ! Branle bas de combat. Il faut détangonner et prendre un ris sous une pluie battante. On y voit goutte et on fait tout a tâtons, avec succès. Comme quoi on commence a bien le connaître ce rafiot !

Je reprends la barre sous des trombes d’eau et des éclairs qui me paraissent vraiment très proches (le cockpit en est tout illuminé). Avons coupé tous les instruments. P me passe mes bottes en caoutchouc et, cramponnée a la barre (en bois), je fais le gros dos pendant que ma moitié ronfle sur sa couchette.

J24-25 Petits dégâts. Le winch en pied de mat s’est fait la malle. La bague qui retient l’ensemble s’est tordue on ne sait trop comment et le winch m’est resté dans les mains ?!? Heureusement, la drisse de GV est ramenée au cockpit.

Les mauvais lutins ont aussi dévissé les écrous qui se trouvent sous le tambour de l’enrouleur, ce qui fait que l’enrouleur pendouille lamentablement sur l’étai. Le génois n’est donc plus utilisable. L’incident est étrange mais pas très grave. Comme le vent souffle (enfin !) on se contente de hisser la trinquette.

Et pour nous distraire, des dauphins par dizaines !  »

Mon journal s’arrete la. Dans la nuit du 26eme jour de mer, le phare de Flores se mettra a briller. On arrive au port au petit matin. Belle surprise, il y a une toute nouvelle marina et nos copains sont dedans !

Laissons la preuve de notre passage...

et voilou

 

Lus: (S): Reading in the dark, S. Deane; Pride and Prejudice, J Austen; Morality for beautiful girls, A. MacCall Smith; The Grapes of Wrath, J. Steinbeck; The tale of a madman, Katsenbach; le libraire de Kaboul, Seierstadt; l’extension du domaine de la lutte, M. Houellebeck; Darkness take my hand, D. Lehanne

(P): la mort entre autres, P. Kerr; en nos vertes annees, R. Merle

 


A Horta

8 juillet 2011

Nous sommes a Horta (Faial) ou Julien nous a rejoints. Nous quittons l’ile demain pour Sao Jorge. Faial est très jolie et les Acoriens toujours aussi sympas. Nous avons loue une voiture pour profiter au maximum de l’ile car les transports en commun ne sont pas nombreux. Un aller mais souvent pas de retour, le stop fonctionne mais pas forcement a trois. Nous sommes alles a la Caldeira (cratère vert), baignes dans une piscine naturelle, au volcan de Capilihnos. Voyez aussi le port de Horta ou la tradition pour les marins est de laisser une trace ecrite de son passage (ce que nous avons fait a Flores).

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Lu récemment (P): City of lies (RJ Ellory) ; La conquête de Plassans (Zola) ; Extension du domaine de la lutte (Houellebeq) ; Gone baby gone (Lehanne) La mort a Venise (T.Mann) ; Lettre ouverte aux voyous (Simonin) ;  The madman’s tale (Katzenbach) ;


Flores

3 juillet 2011

Nous venons d’arriver a Horta sur l’ile de Faial apres nous etre reposes a Flores. Flores 5000 habitants, verte et…fleurie. Pas de touristes. Au programme pour nous, randonnees et camping sauvage. Photo-reportage. En attendant le recit de la transat.

 

Ce diaporama nécessite JavaScript.


Enfin!!

24 juin 2011

26 jours et 12 heures plus tard, nous sommes enfiiiin arrivés sur la mignonne petite ile de Flores, aux Acores. La traversée s’est bien passée mais de la pétole un peu tout du long. On vous raconte ca dans un prochain post. En attendant, on se refait une santé.

A bientôt bandes de terriens!

 

Des frites!!


La tacetique du marin – météo pour les nuls

26 Mai 2011

Fini la rigolade. C’est l’heure de la transat retour. A l’aller la tactique était simplissime : on descend jusqu’à ce qu’on rencontre du vent d’est ; on prend la première a droite et on s’arrête quand on voit la terre.

La transat retour, ce n’est pas la même grenadine. Si on remonte trop au nord, on prend le risque de se trouver sur la route de dépressions pas rigolotes. Si on reste trop au sud, on prend le risque de se trouver coincés dans une zone de calme plat causée par l’anticyclone des Acores. Ni trop au nord ni trop au sud donc. Diable, il nous faut une stratégie !

En mer, le chemin le plus rapide n’est pas forcément le plus court. La route recommandée par nos livres prend la forme d’une banane. Au sortir des Antilles, il s’agit de bien remonter vers le nord puis cap a l’est pour rejoindre les Acores. En théorie, cette route permettrait de profiter de vents favorables (sud ouest) tout en restant a la limite des dépressions.

Route banane (2500 MN)

 Apres moult tergiversations, nous avons finalement décidé que nous ne suivrons pas cette stratégie. La grande tacticienne du bord estime en effet que la météo ne s’y prête pas. Voici un instantané qui correspond bien a la situation générale de ces 3 dernières semaines :

Instantanée météo

Pour une raison inconnue (serait présompteux de dire que c’est juste pour nous em….), l’anticyclone des Acores est situé assez haut cette année. Un cap a l’est au niveau des Acores est donc impossible (regardez le sens des flèches : le vent vient de l’est !). De plus, sur toute la partie Nord des Antilles, il y a très peu de vent (zones en blanc. Plus les couleurs sont foncées ; plus ça souffle). Par contre, on voit bien qu’il y a une jolie brise en dessous des Acores.

Conclusion ? On va essayer de le faire en route directe ! Sitôt sortis d’Antigua, cap au 50 jusqu’au prochain bistrot. Soit 2200 miles au près et la première semaine sans vent!! Ah la la je vous jure…

Route directe 2200 MN

Evidemment, il y a toujours de petites (grosses) incertitudes. Par exemple, si une semaine après notre départ l’anticyclone se remet a sa place, la grande tacticienne du bord se fera sonner les cloches…

Départ prévu demain. Arrivée dans un mois?


A Antigua

20 Mai 2011

On a eu beaucoup de mal a quitter la Guadeloupe, mais nous voici a Antigua, dernière escale avant la transat retour. Antigua est plus aride que la Guadeloupe, avec moins de plantes et de paysages exhuberants. Primo, petit mouillage sympa sur l’ile deserte de Green Island. Il n’y avait que nous et les langoustes (paix a leurs ames). Deuzio, RDV avec les copains a English Harbour. Le village est propret et on y sent bien l’influence anglaise.  Tertio, derniers preparatifs a la marina de Jolly Harbour (ca c’est pour demain).

Enfin, départ pour les Acores!! En principe la semaine prochaine si on se trouve une bonne petite fenêtre météo (ce qui est une denrée rare en ce moment).

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Lus récemment: (P): Mr le President de Giesbert; Les beaux quartiers d’Aragon; Black Cherry Blues de Burke; Fortune de France de Merle; Gone de Mo Hayder

(S): Les Trois Mousquetaires de Dumas; Je Francois Villon de Teule; Black Cherry Blues de Burke (moins que d’habitude car on ne peut pas chasser la langouste avec un livre a la main…)


Vers le Nord… Montserrat ou Antigua

9 Mai 2011

Avant notre départ de Deshaies pour le Nord, un petit retour sur ces derniers jours.  Partis de Pointe-a-Pitre, nous avons rejoint Marie-Galante qui nous a enchantes. L’ile est belle et calme. Nous partagions la plage de l’Anse Canot avec 3 bateaux amis dont Pelican de Marc. Nous sommes restes 3 jours avant de reprendre la mer pour l’Anse a la barque (pas terrible) puis Deshaies sur la cote Ouest de la Guadeloupe. Nous continuons la remontee vers le Nord en attendant une bonne fenêtre météo pour la transat retour. Demain direction Antigua ou Montserrat.  Tous a la balise Spot.

Ce diaporama nécessite JavaScript.


Les affaires reprennent!

9 Mai 2011

Les poissons et mon mari tremblent…

Apres 3 mois de poisson maigre, les affaires reprennent. 30 euros d’appât plus tard, je découvre enfin l’appât antillais: un bout de coton, du travail d’équipe et le poisson est dans le sac!

Ce diaporama nécessite JavaScript.